avril 25, 2022 3 lire la lecture
Il n'est pas rare en Italie que les territoires divergent, dans leur forme et leur substance historiques, des limites administratives, séparant ce qui est uni ou mélangeant ce qui est distinct. C'est le cas de la Romagne, de la Garfagnana et de la Lunigiana, pour n'en citer que quelques-unes. Il en va de même pour la Maremma, qui coule de la Toscane côtière vers le Latium, juste à côté de Civitavecchia.
La Maremma est un territoire différent et hautain par rapport à la Toscane de la Crète, du Chianti, de la Florence touristique et du Casentino. Varié, dans l'histoire et dans le présent, avec un panel d'exemples d'humanité d'une rare profondeur, parfois unique : des cow-boys aux mineurs, des Étrusques aux marais. Un territoire né et renaissant, revécu et radicalement transformé au fil des siècles, de l'âge d'or préromain à la décadence médiévale, et la redécouverte d'aujourd'hui comme lieu de visite, de vie, d'aventure.
Il existe deux origines probables du nom : l'une du latin maritima, la seconde du castillan marismas signifiant "marais". Cette hypothèse est plausible car c'est précisément au Moyen Âge que la stagnation des rivières due à l'élévation du trait de côte a provoqué la formation des redoutables étangs, source de maladies et de paludisme pour les siècles à venir. La région est passée du statut de "riche grenier à blé de l'Étrurie" à celui de terre désolée, également mentionnée par Alighieri dans son Inferno. Ce n'est qu'en 1828, sous Léopold II, que le Grand-Duché de Toscane s'est attaqué à la question et l'a résolue avec la Grande Récupération des terres. Avec le creusement d'un canal connu sous le nom de "Seggio Nuovo", la poldérisation est réussie, avec ses 5000 ouvriers, en 1830. Le puissant moteur agricole qui s'ensuit est une question d'actualité.
Ce n'est pas un hasard si la Maremma est capable d'exprimer une importante variété de vins qui, comme toujours, racontent l'histoire de la terre qui les produit. Et si ce sont les blancs qui viennent à l'esprit lorsqu'on imagine les côtes baignées par la mer Tyrrhénienne, ce sont les rouges qui ont conquis l'imaginaire collectif à une époque plus récente, les plaçant au sommet de l'attention des commentateurs et des passionnés. Des appellations les plus romantiques, comme Montecucco et Monteregio, à Sovana, pour exploser dans la popularité fulgurante du Morellino, à Sassicaia, dans la dernière ramification de Bolgheri de la Maremme de Livourne. Car il n'y a pas qu'une seule Maremma, mais c'est une histoire que nous raconterons ailleurs.
Ce n'est pas un hasard si la Maremma est capable d'exprimer une importante variété de vins qui, comme toujours, racontent l'histoire de la terre qui les produit. Et si ce sont les blancs qui viennent à l'esprit lorsqu'on imagine les côtes baignées par la mer Tyrrhénienne, ce sont les rouges qui ont conquis l'imaginaire collectif à une époque plus récente, les plaçant au sommet de l'attention des commentateurs et des passionnés. Des appellations les plus romantiques, comme Montecucco et Monteregio, à Sovana, pour exploser dans la popularité fulgurante du Morellino, à Sassicaia, dans la dernière ramification de Bolgheri de la Maremme de Livourne. Car il n'y a pas qu'une seule Maremma, mais c'est une histoire que nous raconterons ailleurs.
Pour cette raison, il est très difficile de tracer un profil organoleptique commun à une extension aussi vaste et à une gamme de goûts aussi large, mais le rouge rubis intense, le cœur sombre et l'ongle brillant ; le nez frais et tracé de griotte et de prune ; les tanins gracieusement sculptés sont des traits communs et partagés. La productivité, limitée à moins de 90 quintaux par hectare, confirme encore son ambition de vin de grande profondeur. Le vin rouge est également parfaitement adapté aux plats typiques de la Toscane, comme la pappa al pomodoro. Débouchez une bouteille et plongez dans ce pays fantastique !
Découvrez un rouge toscan classique !
Marécages, troupeaux sauvages, cow-boys, malaria, bandits, mélange de civilisation ancienne et de vie sauvage... La mythologie méditerranéenne.
[Guido Piovene, 1960]
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